28 février 2013 Marathon de Malte

Speedy Philippe sur l’île de Malte nous revient avec un récit à couper le souffle

salut à vous,
comme demandé, voici le compte-rendu.
malte terre des chevaliers fut plutôt une terre de malentendu pour moi, mais vous me direz, c’est normal il est sourd.pour moi comme pour David Vincent tout commença par un chemin que je n’aurai jamais dû prendre. ici c’était plutôt un bus qui me conduisit au milieu de l’île (j’imagine vos regards déchirés d’inquiétude, elle est petite je vous rassure)et ce chauffeur qui me dit que mon ticket n’est valable que pour l’aller, que je peux rentrer à pied,que c’est bien fait pour moi. comme nous étions quelques uns dans le même cas, je me suis dit ça va être sympa.hé bien non, dés qu’un gars sortit son pistolet, ils détalèrent tous, je me serais bien caché derrière une poubelle, mais je me suis dit que le risque était trop grand et je les suivis. bon les gens du coin n’était pas tous aussi belliqueux, j’en trouva même tout au long de la route pour me guider vers la valette. par contre au niveau mode, c’est pas terrible dans le coin, ils ont tous des habits fluos. faut dire aussi qu’ils vivent dangereusement au milieu de la route avec une circulation non coupée. me rendant compte de cela, je prie pour que dans ce bastion catholique, ils se rappellent que c’est encore plus grave d’écraser les gens le jour du seigneur. mais mes prières, je vous rassure ne furent pas vaines et ça ne devint pas le jour du saigneur.la route se passait gentiment, quelques personnes me regardaient bien en faisant des signes de croix sur mon passage, mais j’y suis habitué moi qui ai une tête de mourant dés les 195 premiers mètres.arrivé au 35 ème, un collectif de muscles venant de la jambe gauche se manifestèrent pour me demander si j’allais encore continuer longtemps mes conneries.le plus gros d’entre eux me dit "tu ferais mieux d’aller sur la piste pour mieux nous préparer, même régis y va, c’est pas pour rien". ce qui me fit le plus mal, c’est l’adducteur qui rajouta "fainéant". après accord du collectif à qui je fis une promesse de politique, je poursuivis ma route. de plus en plus de gens se signaient en me voyant
mais je finis par franchir la ligne après 3h27m et là un producteur me fit une offre pour un rôle dans Frankenstein(faut dire qu’il économisait sur le maquillage) mais vous savez j’suis encore plus sourd en anglais qu’en français et quand j’entendis "gold, bridge" je ne savais pas qu’il m’ffrait un pont d’or pour le rôle,je pensais que c’était un dentiste qui voulait me vendre une dent en or, je refusa et me sauva en piquant un sprint qui laissa sur place un gastéropode ébahi. après avoir fait l’inventaire de ma dentition(hé oui, j’suis un gars impressionnable) je me rendis aux vestiaire. à peine arrivé, le gars me regarde en disant "for toutou" avec son bel accent anglais. j’me dis c’est pas vrai,v’la qu’ils veulent me faire jouer dans Lassie, ya pas vu que j’suis chauve. là tout me remonta azincourt, trafalgar, st-étienne liverpool, je pris mon bled, alla à la bonne page et je lui cria "what ?" il pointa son doigt sur mon dossard et me répéta four two two. c’est ainsi que mon 68 ème marathon se termina.
bon W.E à vous

Article rédigé par : alain-salome - le 9 mars 2013 - 369 visites